Le soleil brille, l’air est frais, quand nous nous retrouvons dix aux portes de Lelex, au lieu-dit Crozats pour cette ultime randonnée de la saison ; quelques-uns sont partagés(es) entre appréhension et envie mais nous commençons tranquillement la montée à l’ombre dans la forêt des Brillonnes, d’abord dégarnie par une coupe récente, puis sous les frondaisons de fayards drus. Nous évitons le refuge du Ratou pour obliquer au sud jusqu’à atteindre la réserve naturelle du parc du Haut Jura ouverte aux randonneurs depuis le premier juillet ; de là, nous empruntons la combe des Planes en quittant progressivement la forêt pour atteindre le Brulat d’en haut entouré de gentianes jaunes, d’où nous apercevons le sommet de la chaîne que nous atteignons bientôt par une brèche, des lys martagons nous accueillent. Une petite pause et c’est reparti ; là-haut des randonneurs, mais aussi une très belle végétation, des joubarbes dressées vers le ciel, de graminées qui scintillent dans le soleil, des rhododendrons brillants déjà en graine, une petite bise du nord-est qui nous rafraîchit. Parvenus (es) au sommet (1718m) [il serait cependant détrôné par une bosse voisine, 1720m, baptisée J1], nous nous installons dispersés (es) autour de celui-ci dans différents recoins pour le déjeuner sur l’herbe (et les rochers). Après un long arrêt, nous reprenons l’arête, cheminant vers le nord-est en profitant de la vue magnifique qu’elle procure tant sur les Alpes que sur le Jura, et qui suscite moult commentaires avisés et/ou interrogateurs des uns et des autres ; au passage nous « faisons » le Grand Crêt (1702m), puis c’est la descente, d’abord par la piste puis en zigzagant dans la forêt éponyme jusqu’à la Brillonne d’en haut, et nous rejoignons notre trace de montée avant de nous offrir un dernier morceau de piste jusqu’au Ratou, d’où nous empruntons la descente dans la forêt. Quelques petites chutes, et fourbus(es) mais contents, nous retrouvons les voitures après une randonnée de 15,5 km et 900m de dénivelé, qui nous laisse de très belles images dans la tête.
Textes : Henri BOZONNET
Photos : Nicole & Henri BOZONNET, et Gilbert Moine
