Paul emmène douze clients(es) ce mardi sur le plateau qui lui est cher et qu’il connaît si bien dans son replat et ses recoins ; le temps est clair, l’air froid et le soleil au rendez vous quand nous nos posons tout près du carrefour de La Manche. Nous partons vers le nord en direction de la ferme Bertrand qui a trouvé un nouveau propriétaire et une meute de chiens bientôt aguerris pour le traîneau. Un petit saut dans la forêt à l’ouest et nous nous retrouvons dans la combe de La Cua que nous remontons jusqu’à la ferme éponyme en ruine et le soleil commence à chauffer ; poursuivant vers le nord-est, à travers des arbres bien denses, nous débouchons sur la combe de Merlogne scintillante au soleil, mettons le cap au sud, et nous nous posons sous l’auvent sud de la ferme pour le pique nique, bien installés au sec ; la température agréable nous donne tout le temps d’apprécier une bonne collation, convenablement et diversement arrosée. La remise en route effectuée, nous nous orientons tout au fond de la combe, obliquons à l’ouest, puis traversons la Grande Montagne jusqu’à la rencontre des lignes électriques à haute tension qui montent de Génissiat ; sous le chemin essarté qu’elles dessinent, nous empruntons la rude pente devant nous, et aiguillonnés par le bourdonnement provoqués par les électrons qui s’échappent au-dessus de nos têtes (les abeilles), nous rejoignons les ruines de Chevrollet presque entièrement dissimulées sous la végétation, puis la ferme Bertrand, clôturant la boucle entamée de 9 km avec 218 m de dénivelé. La randonnée différait quelque peu de celle qui était prévue, mais, le soleil étant de la partie c’est encore une belle sortie et le beau surprend toujours.
Texte et photos : Henri BOZONNET
