C.R. De la randonnée n°1 du 23/03/23 :« Dans les forêts d’Echallon et Belleydoux »

Nous sommes dix, en majorité des hommes, pour aller parcourir les forêts d’Echallon et de Belleydoux. Le temps ce jeudi là restera hésitant toute la journée, le ciel couvert s’éclaire à de nombreuses reprises, mais les nuages insistants et souvent épais déversent quelques gouttes de temps à autre ; la température est très agréable, mais le vent souffle le froid au détour d’un bosquet. Nous partons du chargeoir au carrefour de la route d’Oyonnax et de la route du haut Bugey, où Paul au nez manifestement mycosensible s’assied sur une petite morille noire ; heureusement il n’en trouve que deux et nous pouvons démarrer, en remontant vers l’ouest à travers quelques lacets, avant d’entamer un long cheminement en direction du nord. Le chemin est boueux, mais suffisamment égoutté pour progresser fort aisément, en descendant le long des roches du Péret au dessus d’Oyoxygène, puis en remontant le long du haut Péret à la source du Fouget, un grand carrefour d’où nous nous dirigeons à la prairie d’Echallon. Des gouttes de pluie nous incitent à pique-niquer sur une nappe de mousse verdoyante à l’orée de la forêt ; un respectueux hommage au maquisard scrutant le ciel, dangereusement blessé par la foudre et nous continuons au nord, par les pistes de ski de Belleydoux, jusqu’à « l’axe » Viry Echallon. De là, nous repartons en direction du sud, zigzagant, tantôt par des chemins boueux, tantôt par des allées dallées de calcaires jurassiques, avec de ci de là d’audacieux empilements de grumes issues des coupes d’une forêt mutilée par les atteintes climatiques, qu’un changement d’essence, le mélèze, parviendra peut-être à soigner. Devant le marigot encore froid, la faune est bien discrète, seul un groupe de poissons curieux et inquiets se montrent, puis nous saluons en passant les pensionnaires du centre équestre, le fier trotteur alezan doré comme le lourd débardeur aux bottes poilues, avant d’entreprendre la remontée vers le point de départ. Une douce journée printanière pour cette boucle de 16 km et 520 m de dénivelé.
Texte & photos : Henri BOZONNET