Nous nous sommes retrouvés vingt-cinq à la Pesse à la Borne au lion sous un soleil lumineux, avec une chaleur confortable.
Rapidement en action, nous empruntons le GRP en direction de Giron pour nous échauffer; à pied d’œuvre, nous partons vers l’est pour attaquer la montagne dont le sommet se dissimule à nos yeux. Après une petite pause, nous montons à l’assaut du sommet défendu par cent quatre-vingt-dix marches ; le panorama se dévoile subitement majestueux au-dessus du profond vallon de Forens, vers le sud et le Crêt d’Eau. Arrivés euphoriques au sommet après l’effort, nous nous remplissons les yeux de La pesse et la croix des couloirs à l’Est, de la haute chaîne du Jura vers le Nord, et du Mont blanc et de l’Aiguille du Midi vers le Sud. Seule une nuée de fourmis ailées perturbe la lecture des tables d’orientation. Après une collation pour certains, nous entamons une descente abrupte et qui secoue les articulations, puis nous nous glissons dans la forêt profonde, jusqu’à la Borne au Lion. Celle-ci se trouvait à la frontière des « trois empires » espagnol, (la Franche-Comté), les Ducs de Savoie, et la France. Après le traité de Lyon en 1601, et l’annexion de la Bresse et du Bugey, les affaires traînent (par la faute du Duc de Savoye), jusqu’en 1612, et la Borne au lion est érigée l’année suivante . Puis nous consultons le mémorial érigé en souvenir des maquis de l’Ain, avant de reprendre la route du retour; les nuages s’étirent alors dans le ciel.
(7,5 km et 270 m de dénivelé)
Texte Henri BOZONNET
Photo René RATTE et H.B.
