Ils sont sept plus ou moins frigorifiés(es) dans le brouillard matinal, mais confiants(es) dans la météorologie annoncée pour s’élever au-dessus des brumes de la vallée. Promptement sac au dos et bâtons en mains derrière le collège Jean Rostand à Marchon, nous entamons l’ascension à travers la forêt de Macretet afin d’aller prendre au nord le Collet de Chatel, le brouillard disparaît, mais c’est seulement vers le col que nous apercevons vraiment le soleil ; puis c’est la descente jusqu’à la traversée gelée du ruisseau, épanchement du Cul de Lary qui rejoint le Merdançon, avant de nous retourner en direction du sud et remonter progressivement vers le soleil au dessus du lac de Viry que nous apercevons de loin. Le sol est de plus en plus blanc au fur et à mesure que l’altitude s’accroît, nous obliquons vers l’ouest, la montée se durcit sérieusement, la neige s’épaissit et garnit les branches qui ploient au-dessus de nos têtes, après avoir franchi quelques obstacles imprévus, nous atteignons enfin la pointe du Cul de Lary. Une pause bienvenue et nous portons l’estocade au Molard Rond (1088m) sur l’ ultime arête fort pentue et glissante. Au sommet, le soleil inonde notre déjeuner sur l’herbe ou sur le muret face au Crêt d’eau et à quelques sommets alpins. Après collations et libations c’est la descente elle-aussi assez raide sous les arbres de la forêt, d’abord lourdement décorés de blanc, puis de moins en garnis à mesure que l’altitude s’abaisse, jusqu’au collège. Nous achevons une belle randonnée de 13,4 km avec 690 m de dénivelé.
Texte et photos : Henri BOZONNET
