Nous voilà vingt-deux au départ pour cette randonnée avancée et modifiée afin de tenir dans la fenêtre météorologique favorable qui se présentait ce jeudi, à la fois contents(es) de pouvoir marcher après un long sevrage et suffisamment confiants(es) dans le ciel. Nous rallions l’Embossieux et c’est vers le nord que nous nous dirigeons pour contourner la tourbière de l’Embouteilleux bien remplie, au milieu de prés revêtus d’une multitude de fleurs aux diverses couleurs printanières. Après la remontée à la ferme de l’Anquerne où nous saluons les chevrettes, le soleil apparaît quand nous grimpons par la piste de ski pour atteindre la combe de Malatrait. la « plus belle du monde » d’après un spécialiste local ; les fleurs nous entourent, des escargots encombrent le chemin, et les pollens enivrants nous accompagnent jusqu’à l’ancienne auberge. De là haut des chevaux nous interpellent, que nous rejoignons pour atteindre le sommet du Nerbier à 1371 mètres : il est onze heures trente, un vent frais se lève, le ciel est couvert, abrités, nous nous étalons sur les nappes douillettement herbeuses pour faire de la botanique et déjeuner. Puis nous entamons la descente, d’abord au sud, puis à travers la forêt vers le nord, longeant la combe froide avant d’atteindre le haut de La Pesse, et traverser les vastes prairies en fleurs du territoire de feux les bisons ; d’aucuns leur empruntent quelques fleurs pour rapporter un bouquet aux voitures où nous arrivons après un tour de 13,8 km et 366 mètres de dénivelé, . .., quelques gouttes commencent à tomber. Après un rafraîchissement aux « Erables », c’est sous la pluie que nous repartons.

Texte : Henri BOZONNET ; Photos : H.B.& Hubert