Seul Christian avait répondu à l’appel des sommets ce jour où les nuages bas vaporisaient de l’humidité tandis que combes et bas-fonds évaporaient des nappes blanches ; la pluie était annoncée pour 14 heures. Rendus à la « Caserne », nous entamons une marche d’approche jusqu’à Nierme ; là, surpris par des coups de fusil, nous rencontrons un chasseur à la bécasse et son chien. A pied d’oeuvre, nous attaquons l’arrête de la forêt de Nierme qui domine Geilles, la pente rude, le sol marneux, humide, et recouvert d’une fine couche de feuilles extrêmement glissant rend la progression malaisée. Au loin derrière nous le Crêt de Chalam, à nos pieds, la vallée de l’Ange, à l’horizon est le Crêt d’eau, et au sud Apremont, nous parvenons au haut Crêt, bien aéré à 970m d’altitude, et redescendons à la Combe au noir pour le déjeuner. Traversant l’Arboretum, nous empruntons la vie d’Apremont pour redescendre, puis longeons le pré Carrel de la borne du même nom, vestige d’un conflit aujourd’hui éteint, dans lequel les communes de Bellignat et de Groissiat se disputaient quelques arpents de forêt. Parvenus en bas, nous reprenons la vie blanche jusqu’au réservoir pour retrouver la voiture ; il commence à pleuvoir : 9 km et 440 m de dénivelé.
Texte et photos : Henri BOZONNET
