Nous nous sommes retrouvés vingt cinq au bord de l’Ain, à l’endroit où le ruisseau de la Balme Griva rejoint la rivière, au débouché de la reculée de Corveissiat. Rapidement équipés, nous gravissons la côte jusqu’à atteindre le belvédère de la route qui nous surplombe, où des panneaux nous enseignent la formation géologique et l’écologie des lieux. Puis nous grimpons sur la route et traversons le village par les petites rues, empruntant la route de la roche. Celle-ci nous conduit vers les falaises de Châtillon au-dessus de la reculée. Progressant à travers gaulis et perchis parfois bien enchevêtrés nous accédons successivement à deux belvédères ouvrant sur la vallée de l’Ain et le village de Bonbois. Poursuivant dans la forêt au milieu de beaux spécimens de hêtres et d’épicéas, nous arrivons à un troisième belvédère au-dessus de la reculée, qui nous permet de voir celle-ci dans son ensemble,… et jusqu’aux hautes crêtes du Jura, avant de redescendre au village et d’emprunter un sentier jusqu’à la grotte. L’entrée de cette dernière, où treize kilomètres de galerie ont été inventoriées par les spéléologues, peuplée de neuf espèces de chauves-souris, est solidement gardée par deux chauves-souris géantes métalliques ; nous « croquons la pomme » dans le clair obscur des grands arbres, avant d’entamer la redescente par un sentier parfois très abrupt ; l’eau qui sourd de la balme (grotte) n’est pas très abondante ce jour, mais dans le un petit bâtiment dont subsistent les murs, tournait autrefois une turbine, alimentée par une petite conduite forcée, pour fournir de l’électricité au village au-dessus. Nous passons sur la rive droite du ruisseau sous les frondaisons des grands arbres pour parvenir rapidement jusqu’à la rivière d’Ain et au parking. Une très belle randonnée de 10 km et 320 mètres de dénivelé, une reprise pour certains sous un soleil agréable, dans un environnement parfois luxuriant.
Texte et photos : Henri BOZONNET